Evénement 06.06.2023

Vernissage / Dédicace

17h30 à 19h30

Nous aurons le plaisir d'accueillir les éditions Alphil Presses Universitaires Suisse avec deux nouveaux essais parus ce printemps.

Au programme: mini conférence, apéro et dédicace

La présentation des livres débutera à 18h00
Réservation possible

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Matul Katarzyna. De la résistance à l'autonomie. L’affiche polonaise face au réalisme socialiste, 1944-1954

« L’affiche est la plus grande passion de ma vie. Si je me trompe dans ma méthode de création, convainquez-moi. Si je ne me trompe pas, reconnaissez-le. » Cette déclaration dramatique de Tadeusz Trepkowski est révélatrice de la position ferme d’une partie des graphistes polonais face à la mise en place du réalisme socialiste.Le présent ouvrage éclaire les relations que l’affiche et les affichistes ont entretenues avec la politique et les dirigeants communistes, et ce en vue de mieux comprendre comment les graphistes polonais de la période stalinienne ont disposé d’une si grande liberté de création, ont pu s’inspirer discrètement de l’art occidental et ainsi maintenir la communication avec les courants modernes.

Après des études en histoire de l’art à l’Université de Varsovie, Katarzyna Matul occupe les postes de conservatrice de la collection d’affiches internationales du Musée de l’Affiche de Varsovie (Muzeum Plakatu w Wilanowie), de conservatrice de la Biennale internationale de l’affiche de Varsovie, et de présidente de la Fondation pour l’Affiche polonaise. En 2012, Katarzyna Matul obtient un financement du Fonds national suisse pour la rédaction de sa thèse de doctorat intitulée « La légitimation artistique de l’affiche en République populaire de Pologne (1944-1968) : pratiques, discours et institutions », thèse qu’elle soutient en 2018 à l’Université de Lausanne. Elle est l’auteure de nombreux articles consacrés à l’histoire du graphisme et à la critique de l’art et du design graphique. En 2015, elle a publié un ouvrage consacré à la fondation de la Biennale internationale de l’Affiche de Varsovie, paru dans la maison d’édition universitaire polonaise Universitas.

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Martinelli Aris, Le capital et le travail dans les chaînes mondiales de valeur. Stratégies de profit et conditions de travail dans l’industrie suisse des machines

Les difficultés d’approvisionnement dans plusieurs pays à la suite de la pandémie du COVID-19 et de la guerre en Ukraine a montré une fois de plus la forte interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d’organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches du Nord, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d’élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d’améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d’oeuvre précaire et à bas coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d’oeuvre dans les pays du Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail.

Aris Martinelli est titulaire d’un doctorat ès Sciences de la société, mention Socioéconomie, de l’Université de Genève. Ses travaux portent sur la mondialisation économique, les restructurations d’entreprise et les conditions de travail en Suisse.Il est actuellement adjoint scientifique à l’Institut du Management des villes et du territoire (IMVT) de la Haute École de Gestion Arc de Neuchâtel et postdoctorant à l’Institut de recherches sociologiques (IRS) de l’Université de Genève.

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Plus d'informations sur le site des éditions:

https://www.alphil.com/